Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, A-B.djvu/318

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BUTTE — 318 — Des buttes de sable. || Spccialt. Éminence de lerre où l’on place une cible pour s’exercer au tir. La — d’un polygone d’artillerie. P. ext. Vieilli. Exercice du tir, jeu des che- valiers de l’arquebuse. Ce sont nos exercices que la chasse, la paume, la —, Montaigne, ii, 12. | Fig. Être en —, servir de point de mire. Et l’on t’y voit partout être en — à ses traits, MOL. F. sav. m, 3. Et moi, toujours en — à de nou- veaux dangers, RAG. Iph. II, 1. BUTTÉ, ÉE [bu-té] adj. [ÉTYM. Dérivé de butte, § 118. || 1690. furet.] Il Chien —, qui a une tumeur à la jpinture du pied. BUTTÉE. V . butée. BUTTER [bu-té] V. tr . [ÉTYM. Dérivé de butte, § 154. {Cf. buter.) |] 1701. furet.] Il Mettre en butte. — des terres, faire de petites buttes pour l’écoulement des eaux. P. ext. — une plante, accu- muler au pied de la terre qu’on a ameublie. "BUTTOIR [bu-twàr] s. m. [ÉTYM. Dérivé de butter, § 113. || Néolog.] Il Petite charrue sans avant-train, à deux versoirs, qui sert à butter une rangée de plantes.

  • BUTTURE [bu-tûr] s. f.

[ÉTYM. Dérivé de butte, § 111. || 1690. Buture, furet.] Il Tumeur à la jointure du pied d’un chien. BUTYREUX, EUSE [bu-ti-reu, -reliz’] adj. [ÉTYM. Dérivé du lat. butyrum, beurre, § 116. || xvi<î s. Substance butireuse, paré, xv, 59.] Il Qui a le caractère du beurre. Substance butyreuse.

BUTYRIQUE [bu-ti-rïk’] adj. [ÉTYM. Dérivé du lat. butyrum, beurre, § 229. || Néolog.] Il (Chimie.) Acide —, qu’on extrait du beurre. BUVABLE [bu-vàbl’] adj. [ÉTYM. Dérivé de boire, d’après le radical bev-, buv- de certaines formes de la conjug. § 93. Se trouve dès le xm" s. mais au sens de buveur. || xiii’^-xiv’^ s. Plus savoreuse et plus bevable, chrétien legouais, Ovide, dans godef. Suppl.] Il Qu’on peut boire. Ce vin n’est pas — . •BUVANDE [bu-vând’] s. f. [ÉTYM. Du lat. bïbçnda, choses devant être bues {cf. provende), devenu bevande, beuvande, buvande, §§ 342, 434, 327 et 291. || 1564. Telles potions et buvandes, marcou ville, dans DELB. Rec] Il Dialect. Boisson légère, piquette. BUVANT, ANTE [bu-van, -vânt’] adj. [ÉTYM. Adj. particip. de boire, § 47. Fréquent en anc. franc., mais au sens de « qui invite à boire » : vin buvant. H (Au sens actuel.) xviie s. F, à l’article.] Il Qui boit. Soyons bien buvants, bien mangeants, la f. Fab. VI, 19. BUVARD [bu-vàr] adj. [ÉTYM. Dérivé de boire, d’après le radical buv- de cer- taines formes de la conjug. § 147. || Néolog. Admis agad. 1878.] Il Qui boit, qui absorbe. Papier —, papier non collé qu’on applique sur une feuille fraîchement écrite pour absorber la partie de l’encre qui n’est pas encore séchée. {Syn. brouillard.) Substantivt. Un — , cahier, album fait de feuilles de papier buvard. Les billets doux Avaient laissé leur trace aux pages du —, v. uuGO, Premier Mai.

  • BXJVEAU [bu-vô]. V. biveau.
  • BUVÉE [bu-vé] s. f.

’ [ÉTYM. Dérivé de boire d’après le radioal bev-, buv- (’: certaines formes de la conjug. § 119. Anc. franc, bevee, ,i tioji de boire : Li cras morsel, les granzbevees, g. de coing dans GODEF. 1| (Au sens actuel.) 1700. liger, Nouv. Mai rust. dans delb. Rec] Il Dialect. Boisson pour les bestiaux, faite d’eau et (. farine délayée. BUVETIER [bûf-tyé; en vers, bu-ve-...] s. m . [ÉTYM. Dérivé de buvette, § 115. || 1611. cotgr.] Il Celui qui tient une buvette. BUVETTE [bu-vef] s. f [ÉTYM. Dérivé de boire, d’après le radical buv- de laines formes de la conjug. § 133. || 1539. r. est.] Il 1" Endroit oh. l’on donne à boire, où l’on sert d< rafraîchissements. La — du palais, où les juges et les av cats allaient déjeuner, se rafraîchir. La — d’une assemblé La — d’une station de chemin de fer, lieu où l’on trouve d rafraîchissements moins délicats et moins chers qu’il buffet. , . Il 2° Famil. Action de boire. Faire une petite — . BUVEUR, EUSE [bu-véur, -veuz’] s. m. et f [ÉTYM. Dérivé de boire, d’après le radical bev- , buv- < certaines formes de la conjug. § 112. || xu^ s. Bevadu J. FANTOSME, daUS GODEF. Suppl.] Il Celui, celle qui boit. — d’eau, qui ne boit pas de v pur. Absolt. On — , homme qui aime à boire du vin. l franc — . Les buveurs, dans un établissement d’eaux mil)’ raies, ceux qui vont boire à la source. BUVOTER [bu-vô-té] V intr. [ÉTYM. Dérivé de boire, d’après le radical bev-, buv- -; certaines formes de la conjug. § 167. Écrit buvotter da: AGAD. 1835. I l xvio s. Beuvoter, h. est. dans godef. Supiji Il Boire à petits coups répétés. "BY [bi] s. m. [ÉTYM. Pour buis, emprunté du flam. buis, canal, § {Cf. buse 3.) Il 1326. Le buy par quoil’iaue va au molin, godef. buy.] Il Dialect. Fosse où l’on-fait écouler l’eau d’un él lorsqu’on veut le curer.

BYSSUS
[bïs’-sûs’] s. m.
[ÉTYM. Emprunté du lat. byssus, grec pûdao;, m. s. _ forme francisée bysse, vieillie, a été supprimée dans acad 1878. Il xvi<> s. Une robe de bissus, lef. d’étaples, Bibi Genèse, 41.]
  1. Matière textile, sorte de lin jaunâtre dont les ciens fabriquaient de riches étoffes.
  2. P. anal. Réunion de filaments qui sortent de coquille de certains testacés bivalves. || P. anal. Production filamenteuse de la famille des Cryptogames, quifoi des moisissures dans les lieux humides.
BYZANTIN, INE
[bi-zan-tin, - t i n ’] adj.

[ÉTYM. Emprunté du lat. byzantinus, m. s. Admis aca: 1878.]

Proprt. Qui appartient à l’époque des empereuml Byzance, au Bas-Empire. L’architecture byzantine. Lesty! —. Fig. Par allusion aux controverses théologiques qi divisaient les Grecs au moment où les Turcs assiégeaiei Byzance. Discussions byzantines, discussions subtiles o l’on perd le temps dans une circonstance critique.

C

C
[se; selon la nouvelle épellation, se] s. m.
[ÉTYM. Emprunté du lat. c, m. s. || xiiio s. Li c seuefie le fust De la croix, Senefiance de l’ABC, dans jubinal, Nouv. Rec. H, 277.]
Troisième lettre et deuxième consonne de l’alphabet français, qui se prononce comme k devant les voyelles a, 0, u, devant les consonnes et à la fin des mots ; comme l’s dure devant les voyelles e, 1, y, et devant les voyelles a, 0, u, lorsqu’on place au-dessous le signe appelé cédille (garçon), et qui, placée devant une h, forme un nouveau son simple (cheval) ou garde le son k dans eertall mots d’origine grecque, hébraïque, etc. (chœur, Chaldée, Un grand C ou C majuscule. De petits c ou c minuscule» ç cédille. || Signe abréviatif de certains mots dont o e l’initiale, comme carbone, en chimie; cent, dans les chiffres romains ; centime, dans les comptes d’argent. Sf

cialt. (Musique.) Signe indiquant la mesure à quatre temps (abrév. de carré).