Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, C-D.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

CHIENDENT à l’attache, n’avoir pas de liberté. Jeter qqch aux chiens, . dont on ne veut plus, un os, un rogaton. Fif/. N’être • 5 bon à jeter aux chiens. Ces gens-là ne jettent pas leurs louan-’î aux chiens, SÉv. 1099. Donner sa langue aux chiens, ne uvoir répondre. Ne pas donner sa part aux chiens, ne pas re fi de sa part. P. plaisant. Ne pas attacher ses chiens 3C des saucisses, être avare. Bon — chasse de race, tient i qualités de la race à laquelle il appartient, et, fig. en riant d’une personne, elle a les qualités, les défauts de > parents, de ses aïeux. Leurs chiens ne chassent pas ennble, en parlant de personnes qui sont en mauvaise elligence. — hargneux a toujours l’oreille déchirée (les gens erelleurs attrapent toujours quelque mauvais coup), F. Fab. X, 8. — qui aboie ne mord pas, ceux qui crient aucoup ne sont pas les plus à craindre. Un — enragé, eint d’hydrophobie. Qui veut noyer son — l’accuse de la je, quand on en veut à qqn, on trouve toujours un étexte pour l’accuser, pour le perdre. | Fig. Un — enjé, un individu terriblement méchant. Adjnctivt. Beniglio, … le plus débauché prêtre et le plus — enragé, ST-SIM. 145. Un— regarde bien un évêque, se dit à qqn qui trouve iinais qu’on ose le regarder. Ils se regardent comme deux iens de faïence, sans se parler (par allusion aux faïences -entant des chiens symétriquement placés comme iient à l’entrée d’une maison). Je lui garde un — de i l chienne {ironiqt), je lui prépare qqch pour me venir. C’est le — du jardinier, qui ne mange point de choux et m laisse pas manger aux autres, en parlant de qqn qui, ne lurant user d’une chose, empoche que les autres n’en ent. Il Fig. Famil. Un temps de —, un très mauvais mps. Un métier de —. Allez, philosophe de — ! mol. B. nt. II, 3. Par une construction inverse (le premier terme ivenant une sorte de qualificatif qui marque l’espèce du cond). Un — de temps, un — de métier. — de chrétien, jure des musulmans aux chrétiens. Dans le même sens, i /rm. Moi, j’aurais de l’amour pour ta chienne de face ! mol. ’p. am. IV, 4. Une chienne d’écriture, furet. Rom. bourg. 62. Il Adjectivt. Être —, dur, avare. Il 2" (Dans le langage scientifique.) Genre de carnas3rs digitigrades, à ongles non rétractiles, comprenant chien domestique, le chacal, le loup, le renard, etc. , anal. — d’eau, cabiai. — marin, phoque, requin et [uale ; roussette. — rat, mangouste. — des bois, raton, volant, la chauve-souris roussette. II. Nom de diverses constellations. Le Grand Chien, cons-Ilation australe contenant l’étoile de Sirius. Le Petit lien, constellation septentrionale. III. (Technol.) 1 1. — d’un fusil ( par analogie de forme), lèce de la platine, qu’on relève pour armer le fusil. | 2. orte de sergent, outil avec lequel le tonnelier saisit et <e les derniers cerceaux à chaque bout du tonneau. | 3. orte de grappin. | 4. Chariot à bras dont on se sert dans

s mines.

CHIENDENT [chyin-dan] s. m. [ÉTYM. Composé de chien et dent, § 199. |j 1340. Texte ans GODEF. Suppl.] Il 1° Graminée à feuilles étroites et à longues racines ’açanles, dont on fait une tisane rafraîchissante, et qui, esséchée et taillée, sert à faire des brosses, des balais ommuns. |1 Fig. Famil. Par allusion à la difficulté de ébarrasser un champ du chiendent qui foisonne. Voilà 2 —, le point difficile. Il 2" P. anal. — aquatique, la fétuque flottante. [Syn. rouille.) — fossile, l’amiante. — marin, le varech, etc. ’CHIENNÉE [chyè-né] s. f. [ÉTYM. Dérivé de chien, § 119. || 1611. cotgr.] Il Portée d’une chienne. CHIENNER [chyè-né] v. intr. [ÉTYM. Dérivé de chien, § 154. || xv" s. Quant la chienne e peut chiener, G. tardif, dans delb. Rec] Il Mettre bas (en parlant de la chienne). CHIER [chyé ; en vers, chi-é] v. intr. [ÉTYM. Du lat. cacare, m. s. devenu cheier, §§ 379, 346, ’>80, 297 et 291, puis chier, par réaction des formes accenuées sur le radical, § 298.1 Il Trivial. Se décharger le ventre de gros excréments. CHIEUR, EUSE [chyeur, —chyeuz’; en vers, chi-…] s. II. et /: ’ÉTYM. Dérivé de chier, § 112. || 1642. oud.] Trivial. Celui, celle qui chie. 427 CHIFFRE CHIFFE [chïf] s. f. [ÉTYM. Origine incertaine. On trouve en anc. franc, chipe, lambeau, qui est le môme mot que Tangl. chip, copeau ; mais le passage de chipe à chife, à une époque relativement récente, est trop surprenant pour que cette étymologie de chiffe soit considérée comme assurée. En 1564, j. THIERRY donne chifetier comme un mot normand signifiant « crieur de vieux drapeaulx ». || 1611. cotgr.] Il (Technol.) Chiffon qu’on recouvre de peau pour en faire des balles à jouer; que l’on convertit en pâte pour en faire du papier. || Fig. 1. En parlant d’une étoffe de tissu lâche. C’est de la — . | 2. En parlant d’une personne de caractère mou. C’est une — . CHIFFON [chi-fon] s. m. [ÉTYM. Dérivé de chiffe, § 104. || 1611. cotgr.] Il l » Bout d’étoffe généralement froissé comme inutile et mis au rebut. Jeter aux chiffons. Une robe en —, toute froissée. || P. ext. Fainil. Dentelles, rubans, etc., pour l’ajustement des femmes, considérés comme ne méritant pas l’importance qu’elles y attachent. S’occuper de chiffons. Il 2o P. anal. | l. Un — de papier, bout de papier froissé. Excusez le — sur lequel je vous écris, p. —l. Courier, Lelt. i, 172. I 2.Un—depain, un morceaudepain. | 3.Un—d’enfant, un bout d’enfant, qqch de mignon. | 4. Adjectivt. Branche chiffonne, bout de branche grêle. CHIFFONNÉ, ÉE [chi-fô-né] adj. [ÉTYM. Adj. particip. de chiffonner, § 44. || xviiic s. Minois éveillé, chiffonné, J. —J. ROUSS. Confess. 5.] Il Minois —, dont les traits irréguliers offrent qqch de piquant. CHIFFONNER [chi-fô-né] v. tr. et intr. [ÉTYM. Dérivé de chiffon, § 154. || xyii" s. V. à l’article.] Il 1° V. tr. Froisser comme un chiffon. — une robe, une étoffe. P. anal. — du papier, une lettre. P. ext. Famil. — une femme, déranger son ajustement en prenant des libertés avec elle. Un badin qui… la chiffonne, gombaud, Épigr. I, 48. || Fig. Famil. En parlant de ce qui vient contrarier nos arrangements. Cela me chiffonne. Il 2fi V. intr. Agencer des chiffons, des détails d’ajustement. Une dame occupée à — . CHIFFONNIER, 1ÈRE [chi-fô-nyé, —nyer] s. m. et f. [ÉTYM. Dérivé de chiffon, § 115. || (Au sens I.) 1642. oud, I (.u sens II.) Des secrétaires, des chiffonnières, b. de stp. Et. de la nat. 4.] I. Celui, celle qui fait métier de ramasser les chiffons, les papiers jetés sur la voie publique, pour les revendre. Se disputer comme des chiffonniers, grossièrement. II. S. m. et, vieilli, s. f. Petit meuble à tiroirs, oii les femmes serrent divers objets d’ajustement, de couture, etc. CHIFFRE [chifr’] s. m. [ÉTYM. Anc. franc, cifre, emprunté du lat. du moyen . âge cifrum, cifra, transcription de l’arabe sîfr, zéro, § 22. {Cf. zéro.) Cifre, qui en anc. franc, désigne le zéro, comme en arabe, a pris par extension le sens actuel vers le xv » s. La prononciation chiffre paraît due à l’influence de l’ital. cifra, où o se prononce tch, § 12. || xiii" s. Cifre ai fait de moi meïsme, G. de coincy, dans godef. algorisme.] Il lo Signe qui sert à représenter les nombres. Chiffres arabes, les chifl’res ordinaires. Chiffres romains, chiffres figurés par les lettres dites latines, ayant une valeur numérique. Chiffres caractéristiques, de 1 à 9 (par opposition au zéro). Fig. En parlant d’une personne nulle. C’est un zéro en—. P. ext. Au plur. Les chiffres, la science des chiffres, les mathématiques. || P. ext. 1. Le nombre représenté par les chifl’res. Le — des dépenses se monte à tant. | 2. Spêcialt. En musique. Chiffres de la base, caractères numériques qu’on plaçait sous chaque note principale du chant, pour indiquer d’une manière abrégée les accords (tierces, quintes, etc.) qu’il fallait frapper sur cette note. Il 2 « Caractères numériques employés par convention à la place des caractères de l’alphabet dans une écriture secrète. Écrire en chiffres. Des marchandises marquées en chiffres connus. 1| P. anal. Tout signe de convention adopté pour une écriture secrète, pour marquer le prix d’un objet, etc. Absolt. L’ensemble de ces caractères conventionnels. Se servir d’un —. Ses papiers furent pris, on y trouva des chiffres, st-sim. m, 419. | Fig. Langage symbolique. Le Vieux Testament est un —, pasc. Pens. xxv, 152. Clef du —, iD. ibid. 154. il 3° P. ext. Lettres initiales des prénoms, du nom de