Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, C-D.djvu/160

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COMMUNION — 477 COMPAGNIE lo V. intr. Recevoir le sacrement de l’eucharistie. {e communie indignement, je profane le corps du Seigneur, iLrd. Communion, 1. — sous les deux espèces. I 2" V. Ir. — qqn, lui administrer ce sacrement. La derire cène où Jésus-Christ les communia (ses disciples) de sa jipre main, bourd. Inslr. sur la communion, 2. 30MMUNION [kô-mu-nyon ; en vers, —ni-on] s. f. ÉTYM. Emprunté du lat. ecclés. communio, m. s. || xiiei" s. Dial. Grégoire, p. 168.] I. Union de ceux qui professent la même croyance, des saints, des fidèles. P. ext. La réunion de ceux i professent la môme croyance. Appartenir à la même — . i diverses communions protestantes. || P. anal. Être en — dées, de sentiments avec qqn. II. Participation au sacrement de l’eucharistie. Receir, donner la — . Faire sa première —. || Spécialt. Partie la messe où le prêtre communie. Sortir de l’église après — . P. ext. Antienne, verset qu’on chante pendant que prêtre communie. •COMMUNIQUÉ [kô-mu-ni-ké] s. m. [ÉTYM. Subst. particip. de communiquer, §45. || Nêolog.] Il Avis ou rectification que l’autorité supérieure adresse an journal. COMMUNIQUER [ko-mu-ni-ké] v. tr. et intr. [ÉTYM. Emprunté du lat. communicare, m. s. transcrit informément aux nécessités de l’orthographe française, )0i. Il XI v^ s. Telles délectations esquelles autres bestes com-’miquent avecques l’omme, oresme, Éth. m, 23.] il. V. tr. Rendre (une chose qu’on possède) commune lun autre, en lui en faisant part. {Syn. transmettre.) On lui pommuniqué les pièces du procès. Il (Dieu) leur communique I puissance, boss. R. d’Anç/l. — à q qn ses projets, ses idées, |s inquiétudes, sa gaieté. || P.anal.Se—àqqn. | 1. Entrer 1 union, en rapport avec lui. (Jésus-Christ) nous a laissé i sacrement par où il prétend se — à nous, bourd. Communion, 1. Quand les dieux se communiquent aux mortels, jsN. Tél. 2. I 2. Se découvrir à lui. Je me communique fort jiu, MONTESQ. Left. pers. 145. || P. ext. Le piston de la maùne communique son mouvement à l’arbre de couche. — une laladie à qqn. Le feu se communiqua à la maison voisine. Les issages par où cet air se communique, malebr. Rech. de

!  ; vérité, II, i, 3. 
!

II. V intr. Il l" Vieilli. Prendre part. Le cœur commui. que à telle dépravation, bouchet, Sere’es, m, 177. ’, Il 2° Entrer en commerce d’idées, d’intérêts, etc., avec qn. Le conseil pourra — avec l’accusé après son interrogalire. Code d’instr. crim. art. 302. Les nations les plus Loignées communiquent ensemble. || P. anal. Etre en raplort au moyen d’un passage. Les deux maisons communiuent par une galerie. Le canal du Centre fait — le Rhône avec i Loire. COMMUNISME [kô-mu-nïsm’] s. m. [ÉTYM. Dérivé de commun, § 265. || iVéo^oj—. Admis.cad. Il Doctrine qui a pour principe l’abolition de la proriété individuelle, pour établir une égalité absolue entre

; s citoyens. 

COMlvruNiSTE [kô-mu —nïst’] adj. [ÉTYM. Dérivé de commun, §265. || Nêolon. Admis acad. 878.] Relatif au communisme. Les sectes communistes. Suhsantivt, m, asc. Les communistes, les partisans du commulisme. •COMMUTATEUR [kom’-mu-tà-teur] s. m. [ÉTY.M. Dérivé du lat. commutare, échanger, § 249. || s’éolog.] Il (Technol.) Appareil qui sert à changer la direction i’un courant électrique sans déranger les conducteurs le la pile. COMMUTATIF, IVE [kom’—mu —tà-tïf, —t îv’] adj. [ÉTYM. Dérivé du lat. commutare, échanger, § 257. ij

iv<’s. Justice commutative, oresme, Éth. v, 5.]

Il Relatif à un échange. Contrat —, où chacun des conractants reçoit l’équivalent de ce qu’il donne (par oppoition au contrat aléatoire). Justice commutative, par laquelle )n rend l’équivalent de ce qu’on reçoit. COMMUTATION [kÔm’-mu —tà-svon ; en vers, —si-onl f[ÉTYM. Emprunté du lat. commutatio, m. s. de commuare, changer. || 1282. Texte dans godef. SuppL] Il Changement, par le chef de l’État, d’une peine prononcée par un tribunal, en une plus douce. Tout condamné. .. qui aura obtenu soit des lettres de —, soit des lettres de grâce, pourra être réhabilité. Code d’instr. crim. art. 619. COMPACITÉ [kon-pà-si-té] s. f. [ÉTYM. Dérivé irrégulier de compact, fait sur le modèle de opacité, § 255. || Admis acad. 1762.] Il Peu usité. Caractère de ce qui est compact. COMPACT, ACTE [kon-pâkf] adj. [ÉTYM. Emprunté du lat. compactus, m. s. de compingere, réunir ensemble. Compacte est des deux genres depuis le xvic s. jusqu’à nos jours; la forme masc. compact (cf. exact), signalée et louée par trév. en 1771, n’a été admise par acad. qu’en 1878. || xivo-xv" s. Tous corps compacs et palpables, ghr. de pisan, Chemin de longue estude, 2121.] Il Qui présente une masse serrée (en parlant d’un corps solide). On terrain — . || Fig. Poule compacte, serrée. Dne majorité compacte, qui ne se divise pas. Des caractères (d’imprimerie ) compacts, laissant peu de blanc, et, p. ext. One édition compacte, contenant beaucoup de matières sous ua petit volume. COIOPAGNE [kon-pan’] s. f. [ÉTYM. Fém. de l’anc. franc, compain, compagnon, qui ne s’est conservé que sous la forme abrégée copain ( V. ce mot), § 37. Il xiie-xiiio s. La femme oui tu moi donas a compangne, Dial. Grégoire, p. 317.] Il Celle qui vit habituellement dans la société intime d’une autre personne. — de pension. Elle est aimée de ses compagnes. Les compagnes d’Esther s’avancent vers ce lieu, RAG. Esth. in, 2. La voilà donc — De certaines Philis qui gardent les dindons, la f. Fab. vu, 2. || P. ext. La — de ses jeux, de ses périls. Compagnes autrefois de ma captivité, rag. Esth. I, 1. I Poe t. De mes premiers ans la — assidue, rac. Esth. I, 1. Il Spécialt. Épouse. P. anal. En parlant des animaux. On ramier qui a perdu sa —. | | Fig. L’arrogance, — ordinaire de la grandeur. COMPAGNIE [kon-pà-ùi] s. f. [ÉTYM. Dérivé de l’anc. franc, compain, compagnon, § 68. L’anc. franc, dit souvent compagne, d’après le lat. pop.

  • compania, ? n. s. Au xviio s. vaugel. condamne la forme

compagnee, subst. particip. de l’anc. verbe compagner, accompagner. Il xi s. Vint mille Francs unt en lur cumpaignie, Roland, 587.] I. Présence d’une personne auprès d’une autre pour qu’elle ne reste pas seule. Sa — est agréable. Offrir sa — à qqn. Tenir, fausser — à qqn. Être en — de qqn. Voyager de —. Capitaine renard allait de — Avec son ami bouc des plus haut encornés, la f. Fab. m, 5. Fig. Et mon âme et mon corps marchent de —, MOL. F. sav. iv, 2. Dame, demoiselle de— , placée près d’une personne pour lui tenir habituellement compagnie. II. Réunion de personnes que les relations du monde rassemblent dans un salon, il y avait nombreuse —. Être en —, avoir chez soi une visite, des gens qu’on reçoit. Ilesten—, mol. Tart. v, 4. Ne recevoir que la bonne — , les gens comme il faut. Loc. prov. Il n’est si bonne — qu’on ne quitte. Fréquenter mauvaise —, des gens de mauvais ton ou de mauvaises mœurs. || P. ext. Être de bonne, de mauvaise —. I 1. Comme étant d’un commerce agréable ou fâcheux. Nous nous vantons de ne nous point ennuyer ; nous sommes si glorieux que nous ne voulons pas nous trouver de mauvaise —, la rociief. Réflex. 141. | 2. Comme ayant bon ou mauvais ton. Je suis d’assez bonne — pour ne pas dédire ceux qui blâment les absents, SÉv. 80. III. Réunion de personnes que rassemblent une règle, des statuts communs. {Syn. société.) One — toujours subsistante (le Parlement), que les derniers exemples relevaient, ST-siM. XI, 18. La — de Jésus. Dne — savante (académie). La Compagnie anglaise des Indes. One — de chemin de fer, d’assurances. Spécialt. Dans une société commerciale, le ou les associés mentionnés par l’abréviation C’e. Règle de —, règle d’arithmétique pour déterminer la part qui revient à chacun des associés. {Cf. société.) IV. Réunion de gens armés. Grandes compagnies, troupes d’aventuriers qui s’étaient formées pendant la guerre de Cent ans. — d’ordonnance, troupes de gens d’armes organisées sous Charles VII. — franche, troupe irrégulière qui n’appartient pas au cadre de l’armée. | Spécialt. De nos jours. One —, fraction d’un bataillon commandée par un capitaine. || P. anal. One — de chasseurs.