Page:Hatzfeld - Dictionnaire, 1890, T1, C-D.djvu/270

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CREDITER — 587 CREMEUX III. Confiance qu’inspire la solvabilité de qqn. Avoir — . Son — est ébranlé. Pour sauver son — il faut cacher I perte, la f. Fab. xii, 7. Le — public, confiance qu’insl ; i solvabilité de l’Etat aux particuliers pour les em^ qu’il a contractés, pour la dette publique. Faire — qqn. Acheter, vendre à —, sans payer comptant. Ouvrir un à qqn (T. de banque), l’autoriser à emprunter jusqu’à jncurrence d’une somme déterminée. Lettre de —, auirisantle porteur à toucher une somme déterminée chez ^ liii à qui elle est adressée. Établissement de —, banque. /. Le Crédit foncier, agricole, institutions de crédit hypoiie. Ouvrir un — à un ministre, lui allouer au budget imme pour tel ou tel service. — ordinaire, extraor ! e, supplémentaire. P. ext. Le — d’un client, sur les (le compte d’un commerçant, d’un banquier, ce il est créancier (par opposition au débit, ce dont il M Jébiteur). Porter une somme, un article au — de qqn. || ig. A —, en donnant sans rien recevoir en retour. Mais s gens de mon air, marquis, ne sont pas faits Pour aimer à et faire tous les frais, mol. Mis. m, 1. Quiconque aime de sorte Se donne au diable à —, CORN. Poés. div. 10. CRÉDITER [kré-di —té] v. tr. [ÉTYM. Dérivé de crédit, § 154. || 1723. savary, Did. iinm. Admis acad. 1798.] Inscrire (qqn) comme ayant une certaine somme II lée à son crédit, ou un crédit ouvert pour une cer|.ine somme. — qqn de mille francs. I CRÉDITEUR [kré-di-teUr] s. m. [ÉTYM. Emprunté du lat. créditer, créancier. Le sens » est dû à l’influence de crédit, créditer. ]| (Au sens 1".) ill. Lelt. de Ch. VI, dans godef. Suppl. | (Au sens 2°.) 123. SAVARY, Dicf. du comm. Admis acad. 1878.] jII 1" Anciennt. Créancier. I II 2 » P. ext. Celui qui est crédité par un commerçant, n banquier. || Adjectivt. Compte —, la partie d’un compte Dntenant les sommes portées au crédit. CREDO [kré-dô] s. m. I [ÉTY.M. Mot latin, signifiant « je crois », par lequel iDmmencele symbole des Apôtres, §216. || xiii" s. frère kuRENT, dans godef. Suppl.] j II Le symbole des Apôtres, contenant les articles fondalientaux de la foi catholique. || Fig. Ce que qqn prend pour iase de ses opinions politiques, littéraires, etc. C’est son — . j CRÉDULE [kré-dul] adj. [ÉTYM. Emprunté du lat. credulus, m. s. xiv" s. Crejale a eux et a leurs douces paroles, Me’nagier, ii, 55.] , Il Qui croit trop facilement. Je ne puis plus tromper une Inante —, rac. Baj. ii, 5. Et ton esprit — ose s’imaginer

! a’Auguste, pouvant tout, peut aussi me donner, cORN. Cinna,

|i, 4. Il Spœialt. Qui croit facilement aux choses surnajirelles, religieuses. Ce foudre ridicule Dont arme un bois ourri ce peuple trop —, corn. Poly. ii, 6. I CRÉDULITÉ [kré-du-li —té] s. f. I [ÉTYM. Emprunté du lat. credulitas, m. s. xiic-xiiio s. reduliteit. Job, dans Rois, p. 454.] Il Facilité trop grande à croire. Ils se jouaient tous deux e ma —, rac. BaJ. iv, 5. || Spëcialt. Facilité à croire aux hoses surnaturelles, religieuses. Notre — fait toute leur cience, volt. Œd. iv, 1. CRÉER [kré-é] v. tr. [ÉTYM. Emprunté du lat. creare, m. s. § 503. || xii » s. n ledesraes manda, e cried sunt, Lib. Psalm. p. 229, Michel.] Il 1 » En parlant de Dieu, faire (qqch) de rien, tirer du éant. Dieu qui crée le ciel et la terre par sa parole, BOSS. ïist. univ. I, 1. 2" En parlant de l’homme, composer (une œuvre, ine chose qui n’existait pas auparavant). Louis XIV créa 3 palais de Versailles. — un grand établissement, une société e crédit, une académie. — une marine, une armée. — de ouveaux impôts, un emploi. — des nouvelles. — un enseigne lent, une chaire. — des mots nouveaux. — un genre littéraire, schyle créa la tragédie. Spëcialt. — un rôle (en parlant i’un acteur), être le premier à le représenter. |1 Fig. — qqn des obstacles, des embarras. Se — des besoins artificiels. ’CREMA [kre-mà] s. m. [ÉTYM. Paraît se rattacher au lat. cremare, brûler. || Néoog- ] (Technol.) Oxydation du fer chauffé dans le fourneau le forge. CRÉMAILLÈRE [kré-mà-yer] s. f. [ÉTYM. Pour cramaillère, dcîrivé de cramail, § 115. Au xviie s. on prononçait et on écrivait plutôt crémillère. (G’/'. crémillée.) acad. 1694-1740 dit:« crémaillère ou crémillère; crémaiUon ou crémillon ». || xuio s. CarmeUliere, Gloss. lat. franç. dans godef. Suppl. 1549. Crémaillère, r. est.] Il 1" Tige de fer suspendue au-dessus du foyer d’une cheminée, garnie de crans qui permettent de la fixer plus ou moins haut, et terminée par un bout recourbé auquel on accroche le chaudron, la marmite, etc. Hausser, baisser la —. Fig. Famil. Pendre la —, célébrer par un repas l’installation dans un nouveau logement. Il 2° P. ext. Toute tige de métal, de bois, dentelée de crans qui servent à hausser et à baisser une pièce mobile. La — d’un châssis, d’un pupitre, d’un fauteuil à dossier mobile, d’une bibliothèque à rayons mobiles, d’une lampe, etc. || Spëcialt. Pièce rectiligne à crans qui s’engrènent dans une roue dentée pour transformer un mouvement circulaire en un mouvement rectiligne, ou un mouvement rectiligne en un mouvement circulaire. Un cric à — . || P. ext. Ouvrage de fortification en forme de ligne dentelée. CRÉMAILLON [kré-m’a-yon] s. m. [ÉTYM. Pour cramaillon, dérivé de cramaille, § 104. {Cf. crémaillère.) || 1352. Cramillon, dans du c. cramale.] Il Petite crémaillère qui se rattache à une plus grande. CRÉMASTER [kré-mas’-ter] s. m. [ÉTYM. Emprunté du grec xp£[i.otaTT, p, m. s. xvi « s. Abbrevie les cremasteres, rab. m, 2. Admis acad. 1878.] Il (Anat.) Muscle suspenseur du testicule. CRÉMATION [kré-mà-syon ; en vei^s, —si-on] s. f. [ÉTYM. Emprunté du lat. crematio, m. s. de cremare, brûler. Inusité aux xvii » et xviiio s. || xiue s. Crémation de flammes, dans godef. Suppl. Admis acad. 1878.] Il Action de brûler (le corps des morts). CRÈME [krèm’] s. f. [ÉTYM. Origine incertaine. L’anc. franc, écrit cresme ; le lat. class. dit crëmor, oris ; fortunat emploie crama, et non cFëmum, comme l’indiquent certains dictionnaires. || xin" s. De poisson autant corn de cresme, ruteb. p. 3, Kressner. ] Il lo La partie la plus épaisse du lait, qui s’élève à la surface quand on le laisse reposer, et dont on fait le beurre par le battage. — fouettée, qu’on fait mousser en la fouettant avec une verge. || Fig. Famil. La partie la meilleure de qqch. C’est la — des honnêtes gens. Il 2" P. ext. Pellicule qui se forme au-dessus du lait quand on le fait chauffer. P. anal. — de chaux, pelliculede carbonate de chaux qui se forme sur l’eau de chaux exposée à l’air. — de tartre, pellicule de tartrate acide de potasse qui se dépose sur les parois du tonneau pendant la fermentation du vin. Il 3° P. anal. Préparation qui rappelle la crème. | 1. Entremets sucré fait avec du lait, des œufs. Une — à la vanille, au café. I 2. Bouillie sucrée. — de riz. | 3. Liqueur onctueuse. — de menthe, de vanille. | 4. Cosmétique pour la peau. CRÉMENT [kré-man] s. m. [ÉTYM. Emprunté du lat. crementum, accroissement. I (Au sens ! <>.) 1771. trév. ] (Au sens 2°.) 1754. encycl. Admis acad. 1762.] Il lo Vieilli. Accroissement par alluvion des terrains que baigne l’eau. Il 2° (Gramm.) Syllabe dont s’augmente le radical d’un nom à certains cas indirects, d’un verbe à certains temps ou modes. CRÉMER [kré-mé] v. intr. [ÉTYM. Dérivé de crème, § 154. || xvie s. Aires ou l’on fait cresmer le sel, u. palissy, p. 314.] Il Se tourner en crème. Le lait commence à — . || Se couvrir d’une crème. Vin de Champagne crémant, qui se couvre d’une mousse légère. CRÉMERIE [krêm’-ri ; en vers, krè-me-ri] s. f. [ÉTYM. Dérivé de crémier, g§ 65 et 68. Beaucoup écrivent, conformément à la prononciation, crémerie. {Cf. avènement. ) Il Nëolog. Admis acad. 1878.] Il Lieu où l’on fait crémer le lait. || Établissement où l’on vend de la crème, du lait, des œufs. || Petit restaurant où l’on sert du café au lait, du chocolat, etc. CRÉMEUX, EUSE [kré-meîi, —meuz’] adj. [ÉTYM. Dérivé de crème, § 116. || 1700. Lait… peu crémeux, LiGER, Nouv. Mais. rust. dans delb. Rec. Admis agau. 1878.]