Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/174

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tbl; LITTIZRATURE rmniexun trois domlnicains, Domenico Cavalca (morten 1342), Jacopo Passavanti (mort en 1357) et Giovanni Dominici (1356-1419}, et ceux de deux Siennois, dont les lettres sont aussi appréciées pour la suavité du sentiment chré- tien que pour la pureté de la langue: Giovanni Colombini (mort en 1367) et surtout sainte Catherine (Caterina Benincasa, 1347-1380). De cette derniere On possede 333 lettres, at l’aide desquelles cette modeste fille du peuple exerqa sur les hommes de son temps une influence considérable, par la seule force de sa piété. C’est a cette époque aussi qu’appartient un recueil de légendes dont le charme nail` est encore vivement senti de nos jours, i Fioretti di San Francesco, tracluction d’un original latin de peu antérieur. Parl`ois enfin une intention didac- tique se glisse dans un ouvrage hlstorique et meme romanesque, comme l’ennuyeux Avventuroso Ciciliano, attribué sans motif plausible at Bosone da Gubbio, que llon doit considérer comme a peu pres contemporain du Dé améron. Pas plus que Boccace dans la prose — moins que lui peut-étre, — Pétrarque n°a fait lmmédiatement école dans la poésie : le pétrarquisme apparaltra beaucoup plus tard. L°influence de Dante reste encore longtemps doininante. Pétrarque l'a subie lui-meme dans ses Triom- phes, et Boccace, apres avoir si singulierement altéré l’inspiration du modele qu’il voulait imiter, entreprit da glorilicr la personne et l’oeuvre du grand poete, dans sa Vila di Dante, puis dans un commentaire, interrompu au chant XVII de l’Enl`er. Il le composa lorsque, it la fin de 1373, la Seigneurie l’appela it lire et a expliquer publiquement la Divine Comédie. Des cette époque, les commentateurs du poeme deviennent légion. De leur cété quelques rlmeurs essaient en vain de marclier sur