Page:Hauvette - Littérature italienne.djvu/489

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LA LITTEHATURE mz LA mévowrron ITALIENNE 1469 relache de sa rigueur, et se pare dZune grace empruntéc in la sensibilité de la nouvelle école. De meme les mei]- leurs représentants des tendances romantiques tempérent , les exagérations des novateurs par le souci de la mesure, de la simplicité, de la précision. ll faut rappeler at ce propos les fllelodie liric/ze de S. Biava, de Bergame (1792-1870), la touchante nouvelle en vers, Ida della Torre, dc Giulio Carcano (1812-1884), il l’imitation de T. Grossi, et surtout les poésies du Vénitien Luigi Carrer (1801-1850), disciple de Foscolo dans un Inno alla terra et dans ses sonnets, narrateur élégant en ses ballades d'un tour romantique, la Sposa dell’ Adriatico, il Cavallo d’Estremadura. Un tempérament vigoureux de patriote ardent, résolu- ment opposé at l’utopie de ceux qui crurent a la possibi- - lité d’ai}`ranchir l’ltalie par une confédération groupée autour du pape, apparut en Toscane avec G.-B. Nicco- lini (1782-1861), dont presque toute la vie s’écoula a Flo- rence. Professeur d’histoire et de mythologie at l’Académie des Beaux-Arts, il a laissé quelques a lecons », dont le mérite est fort inférieur at celui de ses poésies. Il avait commencé par imiter Monti, et par composer quelques tragédies calquées sur les modéles grecs; peu at peu cependant, sous l’influence de Shakespeare, de Schiller, de Byron, de Manzoni, il se rapprocha de la maniére des romantiques, et méla presque constamment un intérét politique aux intrigues de ses drames. Des 1819, il avait publié un Nabucco (Napoléon) destiné at inspirer une haine égale du despotisme politique et de la tyrannie religieuse. Dans Antonio Foscarinl (1827), il combat encore les gouvernements absolus; Giovanni da Procida (1830) et Lodovico Sfbrza (1834) lui fournissent l’occa- sion de proclamer que l’unité sous un mnnarque libéral