Page:Hawthorne - Le Livre des merveilles, première partie, trad. Rabillon, 1858.djvu/134

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
103

que, pour ce motif seulement, elle ne l’appréciât pas.

Les bords et les angles étaient ciselés avec une habileté merveilleuse. Tout autour régnait une guirlande composée d’hommes, de femmes, et des plus jolis enfants que l’on ait jamais vus, dans une attitude gracieuse, ou folâtrant au milieu d’une profusion de fleurs et de feuillages. Le dessin était d’un travail si exquis et d’une composition si harmonieuse, que fleurs, feuillages et formes humaine représentaient, en se combinant, un assemblage de tous les genres de beauté. Néanmoins Pandore s’imagina apercevoir une ou deux fois, à travers le feuillage, une figure moins belle, un je ne sais quoi peu agréable et qui déparait la grâce de l’ensemble ; et cependant, en y regardant de plus près et en posant le doigt sur le point qu’elle avait observé, elle ne découvrait rien. Cette tête, en réalité fort belle, avait été disposée de manière à paraître laide, si on la considérait d’un certain côté.

La partie la plus remarquable était sculptée en ronde-bosse et placée au centre du couvercle. On ne voyait rien autre chose sur le bois noir, brillant et bien poli, qu’une seule figure au milieu, le front ceint d’une couronne de fleurs. Pandore, après un long examen de ce détail artistique, se persuada que la bouche avait la faculté de sourire ou d’être sérieuse, comme aurait pu l’être celle d’une per-