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DES SYLLOGISMES.

quel la simple aperception puisse nous conduire ; car si nous disions, par exemple, dans un syllogisme qualitatif ainsi formulé :

La régularité dans les monuments est belle ;
Ce monument est régulier,
Donc il est beau ;

ce syllogisme ne m’empêcherait nullement de conclure que le monument peut être laid à cause des autres qualificatifs qui peuvent lui convenir en dehors de sa régularité ; et ces autres attributs nous conduiraient alors à conclure que ce monument n’est pas beau quoiqu’il soit régulier. Mais dans le syllogisme réfléchi, au contraire, si je commence par une proposition universelle et que je dise :

Tout monument régulier est beau :
Ce monument est régulier,
Donc il est beau ;

je me suis ôté la faculté d’enlever à ce monument l’épithète de beau, quels que soient d’ailleurs les attributs que je pourrais ensuite lui trouver par aperception. Il est donc vrai de dire que ce syllogisme réfléchi est le plus haut degré auquel la simple aperception des