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PRÉFACE.

qu’elles ont au moins le mérite d’avoir franchement abordées, mais celle qui reprendra un à un tous ces problèmes, les traitera d’un point de vue plus élevé et leur donnera de meilleures solutions. Cette critique vraiment philosophique est encore moins celle qui s’exerce sur leur épiderme, en leur décochant quelques épigrammes, tela sine ictu. Celle-là doit pénétrer au fond de leurs entrailles pour en arracher les idées qui sont leur principe de vie et de durée. Maîtresse de ces idées par la vertu et le droit d’une idée supérieure, elle saura démêler en elles le vrai du faux, les corriger, les redresser, les expliquer elles-mêmes, comme ce dont elles ont inutilement tenté de rendre compte. Elle créera ainsi une doctrine plus solide, plus large et plus vraie, plus capable de satisfaire la raison et les besoins du siècle, et aussi d’interpréter, sans les détruire, des croyances qui ne peuvent périr. Nous nous estimerions heureux d’avoir contribué à lui fournir l’une des deux conditions nécessaires pour élever ce système, la connaissance du présent encore plus que celle du passé, après le génie que Dieu seul peut donner. Plus heureux serions-nous encore si ce système devait éclore dans la patrie de Descartes ! »

Bien qu’étranger, je m’associe de grand cœur à ce vœu.

H. SLOMAN, Dr.

Paris, mai 1854.