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LOGIQUE SUBJECTIVE.

par son étymologie, quelque connexion avec l’idée d’espace, et nous porte à croire qu’il y a entre les deux extrêmes, mineure et majeure, sujet et prédicat, un éloignement ou une lacune que ce moyen-terme est appelé à remplir. Mais, en réalité, le rapport ou le lien entre les extrêmes est bien plus intime que ce mot de moyen-terme et que cette idée d’espace ne le font supposer. Au début cependant, et dans les premières formes de syllogismes que nous allons étudier, il faut avouer que ce rapport est presque aussi superficiel que l’expriment l’idée d’espace et le mot de moyen-terme. Mais en avançant peu à peu, nous le verrons se rapprocher et devenir de plus en plus intime. Dans les premières formes du syllogisme, le moyen-terme unit pour ainsi dire une chose à une autre, tandis que, dans les dernières formes où nous conduit la force dialectique, il unit le sujet à lui-même.

Il n’est point dans la nature du syllogisme d’être nécessairement formulé par une trilogie, c’est-à-dire par deux prémisses et une conclusion, ou d’avoir, en d’autres termes, un jugement majeur, exprimant une proposition générale et contenant le terme majeur et le moyen-terme ; un jugement mineur, exprimant une proposition particulière et contenant le moyen-terme et le terme mineur ; en lin une conclusion qui les em-