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LOGIQUE SUBJECTIVE.

exprimant son essence totale ou concrète. Ce vrai syllogisme n’est pas encore le syllogisme de réflexion dont nous allons parler tout à l’heure ; c’est le syllogisme de nécessité qui nous occupera en dernier.

Aristote ne reconnaît que trois modes ou formes de syllogismes. Les logiciens du moyen âge ont trouvé la quatrième et fait beaucoup d’autres règles pour nous montrer dans quels cas l’un des jugements de tel ou tel syllogisme doit être positif ou négatif, et dans quels cas la quantité des choses exprimées dans les prémisses ou dans la conclusion doit être générale ou particulière pour que cette conclusion soit valable. Mais toutes ces règles ne sont pour ainsi dire que mécaniques et ont été mises avec raison dans un complet oubli. C’est ainsi que les professeurs d’arithmétique confient à la mémoire des enfants un grand nombre de règles qui supposent toutes que l’élève ignore le principe de ces calculs. La chose est à la fois beaucoup plus simple et beaucoup plus profonde que ces messieurs ne le supposent. Leibniz (op. II, p. 1), a cru devoir calculer la somme de toutes les formes possibles de syllogismes, et il en compte 2,048, qui se réduisent par l’élimination des inutiles, à 24, qu’il nomme utiles et bonnes, et par lesquelles il croit que l’on peut découvrir de nouvelles notions. Mais Aristote s’est si peu préoccupé de toutes