Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 10.djvu/98

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
101
NOTES DE LA SECTION VI.

plus puni. Y veut-on écrire sur les matières d’administration ? il faut pour cet effet remonter en morale et en politique jusqu’à ces principes simples et généraux dont le développement indique d’une manière éloignée la route que le gouvernement doit tenir pour faire le bien. Les écrivains français ont présenté en ce genre les idées les plus grandes et les plus étendues. Ils se sont par cette raison rendus plus universellement utiles que les écrivains anglais. Ces derniers, n’ayant pas les mêmes motifs pour s’élever à des principes généraux et premiers, font de bons ouvrages, mais presque uniquement applicables à la forme particulière de leur gouvernement, aux circonstances présentes, et enfin à l’affaire du jour.

(3) Il n’est point à Londres d’ouvrier, de porteur de chaise, qui ne lise les gazettes, qui ne soupçonne la vénalité de ses représentants, et ne croie en conséquence devoir s’instruire de ses