Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/164

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divers penchants de l’humanité perdent ou gagnent à ce changement ; de considérer d’abord le rapport des membres de la nation entre eux, ensuite avec leur gouvernement, enfin avec les autres nations, plutôt que de suivre l’ordre renversé ; car il faut réunir les volontés avant de réunir les forces, avant de les exercer au dehors ; mais, avant tout, il faut que les circonstances réunissent les familles. C’est le penchant irrésistible de l’amour, c’est le besoin des enfants, c’est le sentiment des parents envers leur progéniture, qui forme la famille. Les penchants que la nature a destinés à l’union des hommes, tels que le plaisir de vivre avec ses semblables, la compassion et la bienfaisance, qui rapprochent les peres de famille, et les familles ensuite, quand les circonstances ne s’y opposent pas : voilà les sen-