Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 14.djvu/37

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volontiers, pour leur faire plaisir, à verser le sang de quelque philosophe : ils n’attendroient pas même de preuve juridique pour le faire. J’ai donc conseillé à mon ami de remettre à sa mort la publication de ses ouvrages. Il a déja pris là-dessus des précautions nécessaires, et il s’en tient là.

Le livre de mon ami est à-peu-près de 750 ou 800 pages in-4o. d’impression, du caractere de l’Esprit des lois.

Notre malheureux pays est bien dans l’état de crise où l’on vous l’a mandé. Il a reçu une impulsion qui ne tardera point à précipiter sa chûte, si quelque évènement étranger, et difficile à prévoir en ce moment, ne la retarde pas. Tant que les choses resteront sur le pied où elles sont, quel rôle pouvons-nous espérer de jouer en Europe ?

Benjamin est sans force, et Juda sans vertu.