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princes destinés à régner, enfermés dans le serrail jusqu’à la mort de leur pere, passent-ils du harem sur le trône sans avoir aucune idée nette de la science du gouvernement et sans avoir une seule fois assisté au divan.

Mais, à l’exemple de Philippe De Macédoine, à qui la supériorité de courage et de lumieres n’inspiroit point une aveugle confiance, et qui payoit des pages pour lui répéter tous les jours ces paroles, Philippe, souviens-toi que tu es homme, pourquoi les visirs ne permettroient-ils pas aux critiques de les avertir quelquefois de

    tous mes sujets de m’entretenir d’affaires sérieuses, et de me parler en particulier ». Il semble qu’en chaque pays on cherche à rendre les princes peu dignes du trône où la naissance les appelle.