Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/206

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sous peine de se montrer vils, devoient trouver les Grecs ridicules. Nous ne pouvons jamais être frappés que des sentiments qui nous affectent nous-mêmes vivement. Un grand citoyen, objet de vénération par-tout où l’on est citoyen, ne passera jamais que pour fou dans un gouvernement despotique.

Parmi nous autres Européens, encore plus éloignés de la vileté des Orientaux que de l’héroïsme des Grecs, que de grandes actions passeroient pour folles, si ces mêmes actions n’étoient consacrées par l’admiration

    tiates défendoient le pas des Thermopyles, des transfuges d’Arcadie ayant fait à Xerxès le récit des jeux olympiques : « Quels hommes, s’écria un seigneur persan, allons-nous combattre ! Insensibles à l’intérêt, ils ne sont avides que de gloire. »