Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/232

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

nements[1], et qu’en conséquence ces mandarins soient élevés à des postes supérieurs, ou rabaissés à des grades inférieurs.

Comment douter que la vertu ne soit chez tous les peuples l’effet de la sagesse plus ou moins grande de l’administration ? Si les Grecs et les Romains furent si long-temps animés de ces vertus mâles et courageuses qui sont, comme dit Balzac, des courses que l’ame fait au-delà des devoirs communs, c’est que les vertus de cette espece sont presque toujours

  1. Il n’en est pas ainsi des autres empires de l’Orient ; les gouverneurs n’y sont chargés que de lever les impôts et de s’opposer aux séditions : d’ailleurs on n’exige point d’eux qu’ils s’occupent du bonheur des peuples de leur province ; leur pouvoir même à cet égard est très borné.