Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/24

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE VIII

On devient stupide dès qu’on cesse d’être passionné.


Cette proposition est une conséquence nécessaire de la précédente. En effet, si l’homme épris du desir le plus vif de l’estime, et capable, en ce genre, de la plus forte passion, n’est point à portée de satisfaire ce desir, ce desir cessera bientôt de l’animer, parce qu’il est de la nature de tout desir de s’éteindre s’il n’est point nourri par l’espérance. Or la même cause qui éteindra en lui la passion de l’estime y doit nécessairement étouffer le germe de l’esprit.

Qu’on nomme à la recette d’un