Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/255

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par un examen profond et public, l’assurât de la réalité des talents qu’elle récompense ? Quel prix un pareil examen ne mettroit-il pas aux honneurs ! Quel desir de les mériter ! Quel changement heureux ce desir n’occasionneroit-il pas, et dans l’éducation particuliere, et peu-à-peu dans l’éducation publique ! changement duquel dépend peut-être toute la différence qu’on remarque entre les peuples.

Parmi les vils et lâches courtisans d’Antiochus, que d’hommes, s’ils eussent été dès l’enfance élevés à Rome, auroient, comme Popilius, tracé autour de ce roi le cercle dont il ne pouvoit sortir sans se rendre l’esclave ou l’ennemi des Romains !

Après avoir prouvé que les grandes récompenses font les grandes vertus, et que la sage administration des honneurs est le lien le plus fort que les