Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 4.djvu/97

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un siecle très superstitieux, comme celui de Curtius, il naisse un homme qui, plus fanatique et plus crédule encore que les autres, croie par son dévouement obtenir une place parmi les dieux. Dans l’une ou l’autre supposition, on peut se vouer à la mort, ou pour mettre fin à ses miseres, ou pour s’ouvrir l’entrée aux plaisirs célestes.

La conclusion de ce chapitre, c’est qu’on ne desire d’être estimable que pour être estimé, et qu’on ne desire l’estime des hommes que pour jouir des plaisirs attachés à cette estime. L’amour de l’estime n’est donc que l’amour déguisé du plaisir. Or il n’est que deux sortes de plaisirs : les uns sont les plaisirs des sens, et les autres sont les moyens d’acquérir ces mêmes plaisirs ; moyens qu’on a rangés dans la classe des plaisirs, parceque l’es-