Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/104

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couvertes que nous avons faites dans les arts.

Il en est d’autres que nous devons au génie ; et, par ce mot de découverte, on doit alors entendre une nouvelle combinaison, un rapport nouveau apperçu entre certains objets ou certaines idées. On obtient le titre d’homme de génie si les idées qui résultent de ce rapport forment un grand ensemble, sont fécondes en vérités, et intéressantes pour l’humanité[1]. Or c’est le hasard qui choisit presque toujours pour nous les sujets

  1. Le neuf et le singulier dans les idées ne suffit pas pour mériter le titre de génie ; il faut de plus que ces idées neuves soient, ou belles, ou générales, ou extrêmement intéressantes. C’est en ce point que l’ouvrage de génie differe de l’ouvrage original, principalement caractérisé par la singularité.