Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/116

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n’est-il pas et ne peut-il y avoir de génie universel.

La longueur des méditations nécessaires pour se rendre supérieur

    tez chez elle ; je n’entends rien à toutes ces affaires-là. »

    Il n’est presque point d’hommes de génie dont on ne puisse citer quelques traits pareils. Un domestique court, tout effrayé, dans le cabinet du savant Budé, lui dire que le feu est à la maison : « Eh bien ! lui répondit-il ; avertissez ma femme ; je ne me mêle point des affaires du ménage. »

    Le goût de l’étude ne souffre aucune distraction. C’est à la retraite où ce goût retient les hommes illustres qu’ils doivent ces mœurs simples et ces réponses inattendues et naïves qui si souvent fournissent aux gens médiocres des prétextes de ridiculiser le génie ; je citerai à ce sujet deux traits du célebre la Fontaine. Un de ses amis, qui sans doute avoit sa con-