Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/132

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Dans la Grece, elle inspiroit Hésiode,

    La nature, réduite quelques instants à cet état, est revivifiée par un génie du premier ciel. Il descend, porté sur les ailes des vents ; leur souffle fait écouler les eaux, le terrain humide est desséché ; les plaines, les forêts, se couvrent de verdure, et la terre reprend sa première forme.

    Au dernier embrasement qui précéda, disent les habitants de Lao, le siècle de Xaca, un mandarin, nommé Pontabo-bamy-suan, s’abaisse sur la surface des eaux : une fleur surnage sur leur immensité ; le mandarin l’apperçoit, la partage d’un coup de son cimeterre. Par une métamorphose subite, la fleur, détachée de sa tige, se change en fille ; la nature n’a jamais rien produit de si beau. Le mandarin, épris pour elle de la plus violente ardeur, lui déclare au tendresse. L’amour de la virginité rend la fille insensible aux larmes de son amant. Le mandarin res-