Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/180

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ne peuvent-elles, comme les découvertes d’un philosophe, convenir également à tous les temps et à tous les lieux.

En fait d’idées, la seule différence entre le grand et le fort, c’est que l’un est plus généralement et l’autre plus vivement intéressant[1].

S’agit-il de ces belles images, de ces descriptions ou de ces tableaux faits pour frapper l’imagination ? le fort et le grand ont ceci de commun, qu’ils doivent nous présenter de grands objets.

Tamerlan et Cartouche sont deux

  1. On dit quelquefois d’un raisonnement qu’il est fort, mais c’est lorsqu’il s’agit d’un objet intéressant pour nous : aussi ne donne-t-on pas ce nom aux démonstrations de géométrie, qui de tous les raisonnements sont sans contredit les plus forts.