Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/221

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


CHAPITRE VI

Du bel esprit.


Ce qui plaît dans tous les siecles comme dans tous les pays est ce qu’on appelle le beau. Mais, pour s’en former une idée plus exacte et plus précise, peut-être faudroit-il en chaque art, et même en chaque partie d’un art, examiner ce qui constitue le beau. De cet examen l’on pourroit facilement déduire l’idée d’un beau commun à tous les arts et à toutes les sciences, dont on formeroit ensuite l’idée abstraite et générale du beau.

Dans ce mot de bel esprit, si le public unit l’épithete de beau au mot d’esprit, il ne faut cependant point attacher à cette épithete l’idée de ce