Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/33

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pliquer une partie des phénomenes du courage, et la raison pour laquelle le même homme est brave ou timide selon les circonstances diverses dans lesquelles il est placé.

Après avoir prouvé que le courage est un effet de nos besoins, une force qui nous est communiquée par nos passions, et qui s’exerce sur les obstacles que le hasard ou l’intérêt d’autrui mettent à notre bonheur, il faut maintenant, pour prévenir toute objection et jeter plus de jour sur une matiere si importante, distinguer deux especes de courage.

Il en est un que je nomme vrai courage : il consiste à voir le danger tel qu’il est, et à l’affronter. Il en est un autre qui n’en a, pour ainsi dire, que les effets : cette espece de courage, commun à presque tous les hommes, leur fait braver les dangers, parce-