Page:Helvétius - Œuvres complètes d’Helvétius, tome 5.djvu/75

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un fils dont je rends graces aux dieux ; c’est de l’avoir fait naître de votre vivant. Je vous charge de son éducation ; j’espere que vous le rendrez digne de vous et de moi ». Quelle lettre plus flatteuse encore pour ce philosophe que celle d’Alexandre, du maître de la terre, qui, sur les débris du trône de Cyrus, lui écrit : « J’apprends que tu publies tes Traités acroamatiques. Quelle supériorité me reste-t-il maintenant sur les autres hommes ? Les hautes sciences que tu m’as enseignées vont devenir communes ; et tu savois cependant que j’aime encore mieux surpasser les hommes par la science des choses sublimes que par la puissance. Adieu. »

Ce n’étoit pas dans le seul Aristote qu’on honoroit la philosophie. On sait que Ptolémée, roi d’Égypte,