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time du public pour les idées des hommes est toujours proportionnée à l’intérêt qu’il a de les estimer.
Chap. XIII. De la probité par rapport aux siècles et aux peuples divers,
L’objet qu’on se propose dans ce chapitre, c’est de montrer que les peuples divers n’ont, dans tous les siècles et dans tous les pays, jamais accordé le nom de vertueuses qu’aux actions ou qui étaient, ou du moins qu’ils croyaient, utiles au public. C’est pour jeter plus de jour sur cette matière qu’on distingue dans ce même chapitre deux différentes espèces de vertus.
Chap. XIV. Des vertus de préjugé, et des vraies vertus,
On entend ici par vertus de préjugé celles dont l’exacte observation ne contribue en rien au bonheur public, et par vraies vertus celles dont la pratique assure la félicité des peuples. Conséquemment à ces deux différentes espèces de vertus, on distingue dans ce même chapitre deux différentes espèces de corruptions de mœurs ;