Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/101

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Dieu forge dans nous de nouveaux cœurs les nôtres ont été trop souillés.

le trône est fondé sur l’autel[1]

le tems ne respecte que Dieu

la mer ne passe point les bornes prescrites l’homme seul l’oze[2]

qui sont ces conquérant que tu pétris d’argile

l’homme tient le milieu entre la bete et l’ange[3]

dans la religion crethienne le tombeau d’un martir devenoit le berceau de plusieures

garantis la brebis de la fureur des loups

c’est Dieu qui parle en Dieu

Dieu dans les inspirations ne parla qu’en vers a la terre étonnée

les astres sont les apôtres de Dieu

le néant s’enfuit a la voix de Dieu

a mezure que Dieu conçevoit le deissein de l’univers le deissein s’executoit il apelloit la mer qui naissoit aussitost

Dieu avec des feux devorans consume sans l’anneantir[4] le malheureux qui a devant luy l’horreur de ne pouvoir mourir

Dieu avec son tonnerre perce en un instant tous les cercles des cieux

du sein de Dieu on fit couler dans l’espace les essences des choses qui en remplirent une partie

  1. Le trône et l’autel se défendront en faisant brûler par la main du bourreau le livre de l’Esprit, à défaut de la personne de M. Helvetius.
  2. Barré.
  3. Helvetius montre que l’homme n’est ni bon, ni mauvais. Il est, et on doit, pour lui être utile, le concevoir tel qu’il est, c’est-à-dire aimant le plaisir et fuyant la douleur. L’ange est peut-être trop oublié dans les ouvrages d’Helvetius, mais l’angélicité humaine est souvent si contestable !
  4. Sans les annéantir ajouté.