Page:Helvétius - Notes de la main d’Helvétius, éd. Keim, 1907.djvu/112

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yeux etinceller[1] en etoit plus belle ainsy lorsque le soleil pour se cacher a la terre suspend devant luy dans les airs le voile d’un nuage ses raions perçe encor l’ombre peint différentes figures dans le nuage le soleil répand une lumière plus agréable

la vérité n’a besoin que d’estre vue pour estre persuadée

chaque vérité que nous découvrons est une avance sur celles qui nous restent a découvrir

vertu le ciel pour humilier sa fierté s’il nous laissa la force de triompher des vices ne nous permet de triompher de tous nos défauts

combien de vertu ne sont que des vertus de théâtre[2] et on besoin pour se soutenir des yeux et de l’admiration publique Seœvola qui se brûle la main a la vue de porsenna auroit peut estre craint la moindre douleur en particulier

mes vers ne sont pas faits pour ces esprits frivoles qui croient que les vers ne sont faits que pour les madrigaux

on ne se soucie point que son fils ait plus de vertu ou du science[3] mais qu’il ait bon air et qu’il sache jouer

non des vers doucereux mais des vers vigoureux

venus marche entourée des grâces je marchois a elle guide par les désirs[4] le ciel[5] etoit tissu d’ombre et de lumière cette heure est plus propre a faire ressortir la blancheur du corps et venus se livre avec moins de pudeur elle joignait le velouté de la peau a la fermeté du marbre

O venus faites moi goûter souvent de pareils[6] plaisirs

  1. Ressembloit barré.
  2. Helvetius se méfiait systématiquement des apparences et s’efforçait de voir avec netteté les hommes et les choses sans subir la magie du décor.
  3. Il y a dans l’Esprit et dans l’Homme d’exactes et d’amères réflexions sur la manière dont les parents conçoivent l’éducation de leurs enfants.
  4. La nuit barré.
  5. Le jour barré et remplacé par le ciel.
  6. Pareilles barré.