Scène ONZIÈME
Arrive un gommeux. Pierrot va pour le frapper aussi, mais s’arrête en le reconnaissant.
— Mon vieux, lui chuchote-t-il à l’oreille, procure-moi le plaisir de décaniller, tu le vois, je ne suis pas seul.
— Ah ! ah ! fait l’autre. Mes compliments, très cher, elle est exquise… et elle coûte ?
— Rien…, à l’œil ! répond Pierrot.
— Bigre. (Il salue la sidonie.)
Celle-ci, en le voyant, s’est allumée. Le gommeux qui s’en est aperçu, lui offre la main. Enhardie, elle lui saute au cou ; deux baisers bruyants retentissent.
Le sabre de Pierrot tournoie, s’abat sur la sidonie. – Elle tombe.
Cette exécution calme le gommeux. Devenu soudain régence, il ramasse la demoiselle, la dépose sur le lit, la recouvre du drap, dit adieu à Pierrot et se cogne contre une vieille femme qui entre. Celle-ci tombe sur le nez, ne bouge plus.
Scène DOUZIÈME
Le gommeux a disparu et Pierrot reste seul, debout, sournois, entre les deux femmes.
Il va remettre son tranche-lard à la muraille et