Page:Henri Grégoire.- De la traite et de l'esclavage des noirs et des blancs, 1815.djvu/20

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de la grande Anse, qui sont en général des soldats, des ouvriers ou de pauvres Basques, cultivent de leurs propres mains leurs habitations. »

« Oui, je le soutiens et j’en ai l’expérience, les Blancs peuvent sans crainte cultiver la terre de Saint-Domingue, ils peuvent labourer dans les plaines depuis six heures du matin jusqu’à neuf, et depuis quatre heures de l’après-midi jusqu’au soleil couché. Un Blanc avec sa charrue fera plus d’ouvrage dans sa journée que cinquante Nègres à la houe, et la terre sera mieux labourée ; les Blancs, en outre, seront plus propres à cultiver les jardins, à former et à entretenir les prairies dont on manque dans ce pays pour l’amélioration des bestiaux, des chevaux et autres animaux[1]. »

Un des écrivains qu’on vient de citer trouve bon que les Nègres soient soumis au fouet.

  1. Voyez De Saint-Domingue, de ses guerres, etc., par M. Drouin de Bercy. 8°., Paris, 1814, p. 122 et 123.