Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/135

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n’y meneray personne qui puisse estre suspect[1], et dont je ne responde. Et pour vous soulager, j’envoyeray les compagnies de ma garde vers Tonnay-Charente[2]. Partant, ne vous mettés pour le present en peine, et me faictes incontinent response : priant Dieu, Messrs, vous avoir en sa saincte et digne garde. De Surgeres[3], ce xxvje jour de juin 1576.

Vostre bon amy,


HENRY.



1576. — 29 juin.

Orig. — Arch. municip. de Bordeaux. Copie transmise par M. le secrétaire général de la ville.


À MONSR DE BAYAUMONT[4],

CHEVALIER DE L’ORDRE DU ROY, MON SEIGNEUR, GENTILHOMME ORDINAIRE DE SA CHAMBRE ET GENERAL D’AGENOIS.

Monsr de Bayaumont, Les maire et juratz de Bourdeaux m’ont faict entendre qu’il a esté mené pendant les troubles en la ville d’Agen

  1. Les habitants de la Rochelle avaient décidé « de le supplier d’avoir agreable, auparavant que d’y entrer, promettre et signer qu’il garderoit leurs privileges, et qu’il regleroit son train au nombre de cinquante chevaux, et les dispenser de recevoir quelques-uns de sa cour. » (Legrain, Décade du roy Henry le Grand, livre III.)
  2. Petite ville de la Saintonge, aujourd’hui chef-lieu de canton dans la Charente-Inférieure. Elle appartenait à la maison de Rochechouart, qui la fit ériger en principauté sous Louis XIV.
  3. Bourg considérable et très-commerçant de l’Aunis, aujourd’hui dans le département de la Charente-Inférieure.
  4. Hector Régnaud de Durfort, comte de Launac en Agenois, baron de Bajaumont et de la Fosse près Agen, fils d’Amanjeu de Durfort et de Jeanne de la Dague.