Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/14

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lumières dans tant de questions délicates que soulève la publication d’un tel recueil, a vu les épreuves avant l’impression ; M. le ministre des Affaires étrangères, sur l’appui duquel une entreprise qui intéresse notre histoire devait compter en toute assurance, a autorisé avec empressement la communication de ce qui pourrait nous servir dans les archives de son département. M. Mignet nous a gracieusement ouvert ces importantes archives, dont la direction lui est confiée. Ce que nous y avons puisé, réparti dans le plan chronologique de l’ouvrage, y offrira l’attrait d’un intérêt croissant. Car dans les différentes séries des lettres composant cette correspondance d’un prince doué du talent épistolaire, bien peu égalent la grâce exquise des lettres à Marie de Médicis, dernière partie de la communication des Affaires étrangères.

De plus fréquents rapprochements avec l’autre membre de la commission, M. Monmerqué, notre confrère, non-seulement d’Institut, mais d’Académie, ont rendu presque journalière son utile et bienveillante intervention dans notre travail. Il en a suivi la marche et les détails avec un intérêt soutenu, dont je ne saurais trop hautement le remercier. Les inappréciables trésors de sa double bibliothèque, formée avec tant de goût et de science, à Paris et dans son château de Cuissy, me sont, je puis le dire, prodigués avec cette libéralité du vrai savoir joint à un caractère élevé. Pour ne point répéter le nom de M. Monmerqué presque à toutes les pages de ces volumes, je dois insister dans la préface sur ce que j’ai obtenu de ses connaissances bibliographiques, de ses aperçus si fins, de cette provision si riche de faits rares et curieux, utiles secours dans l’interprétation des plus légères traces historiques offertes par les allusions d’une correspondance qui date de deux siècles et demi.