compagnies, leurs lieuctenans et enseignes, et leur dire qu’ils ayent à desloger, et les envoyer hors de la dicte terre incontinent, et sur peine de desobeissance. Et m’asseurant qu’ainsi le ferez, prieray Dieu vous maintenir en sa saincte garde.
D’Agen, ce ixe aoust 1576.
Orig. – B. R. Fonds Béthune, Ms. 8887, fol. 24 recto.
À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE DAMPVILLE.Mon Cousin, Attendant le retour du sr de Corné[1], que j’ay, il y a quelque temps, envoye expressement devers vous pour vous apporter de mes nouvelles et m’en rapporter des vostres, je vous diray que je suis venu par deçà, faisant executer partout où je suis passé l’edict de pacification, tant pour le regard des ungs que des aultres. Et estant arrivé en ceste ville, j’y ay trouvé une fort grande troupe de noblesse catholique et des principaulx de la Gascoigne qui m’y attendoient avecques monsr le mareschal de Montluc ; et lesquels vous ne sçauriez croire comme ils se sont bien accordez avec ceulx de la Religion qui m’y sont pareillement venus trouver. Et tous ensemble ont promis et juré solemnellement en la presence du sr de Chemeraut[2], qui y est venu de la part du Roy, l’entiere et inviolable observation de la dicte pacification, et de courir sus au premier qui y contreviendroit. Le sr de la Nouë[3] aussi ne faisoit que de y arriver des parts de Monsieur ; avec lequel j’ay fort communiqué et conferé de toutes choses, et suis
- ↑ Voir la lettre du 14 juillet précédent.
- ↑ Mery de Barbezières, seigneur de Chemerault, chevalier des ordres du Roi, grand maréchal des logis de sa majesté, mort le 5 mai 1609.
- ↑ François de la Noue, dit Bras-de-Fer, fils de François de la Noue et de Bonaventure l’Espervier, né en 1531, est l’un des capitaines les plus connus par ses hauts faits pendant cette seconde moitié du XVIe siècle. Il était instruit, bon négociateur, et fut un des hommes les plus considérés de son temps. Il fut tué au siège de Lamballe, en 1591.
