Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/149

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suitte que ce porteur s’en puisse retourner le plus tost qu’il sera possible. Et pour ce que je m’asseure que vous y ferés tout debvoir, je ne vous en feray plus longue lettre que pour prier le Createur vous avoir, Forget, en sa saincte garde. Escript à Casteljaloux, ce xije jour d’octobre 1576.

Vostre bon maistre et amy,


HENRY.



1576. — 16 octobre.

Orig. – Arch. du canton de Zurich. Copie transmise par M. l’ambassadeur de France en Suisse.


AUX MAGNIFIQUES SEIGNEURS, MESSIEURS LES BOURGMESTRES ET CONSEIL DE ZURICH ET SCHAFFUSEN.

Messieurs, Estant adverty de certains malheureux desseings et entreprises que font les ennemis de la religion reformée[1], pour abolir l’edict dernier de pacification qu’il a pleu à Dieu nous donner en ce royaume, et exterminer la dicte religion et ceulx qui en font profession, ainsi qu’on vous fera amplement entendre ; et, d’aultant que l’effect des dictes entreprinses advenant, se pourront estendre sur toutes les aultres esglises de la chrestienté qui sont de mesme religion, je vous ay bien voulu donner cest advertissement comme à nos bons voisins et amis, associez et confederez, afin que vous advisiez à destourner par tous moyens ces malheureux evenemens, et à nous conserver et maintenir les ungs et les aultres en telle union et intelligence qu’ils puissent estre empeschez en l’execution de leurs dicts desseings ; voulant bien esperer que vous employerez tous les moyens que Dieu vous aura mis en main pour resister à leurs efforts et violences, et nous subvenir à nostre besoing, comme nous ferons trez volontiers au vostre. Et moy particulierement j’y employeray tout ce que j’auray en ma puissance, avec telle affection, que je prie Dieu,

  1. La Ligue commençait alors à se former de tous côtés, par le mécontentement des catholiques au sujet du dernier édit.