Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/200

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
1578. — 1er février.

Cop. — B. R. Fonds Leydet. Mémoires mss. sur Geoffroy de Vivans, p. 72.


À MONSR DE VIVANS, GOUVERNEUR DE PERIGUEUX.

Monsr de Vivans, J’ay retenu encore icy le capitaine Domenge pour essayer de luy faire porter le payement de la garnison de Perigueux dedans deux jours, afin que d’autant plus tost je vous puisse aller retrouver. Et par mesme moyen, je regarderay à vous faire satisfaire des deux cens livres tournois que le dict capitaine Demenge a empruntées de vous. Quant aux vingt soldats que vous desirez avoir, je vous les accorde ; et ay advisé qu’ils seront despartis par la compagnie du dit Demenge et par les esquades, et que tous les jours, quand il faudra aller en garde à la citadelle, le nombre qui est ordonné et y est requis y entrera par billets et selon que le sort tombera. Ce qui me semble estre fort à propos pour obvier aux inconveniens qui peuvent subvenir en telles choses et dont nous avons deja veu l’expérience, qui nous a cuidé couster cher[1]. Et sera presque impossible de faire praticque de cette façon, si on n’avoit gagné une grande partie de la compagnie ; vous priant, Monsr de Vivans, trouver en cela mon advis bon, en l’ordonnance que j’en fay pour la conservation de vostre place, et vous asseurés que vous me trouverez tousjours prest, etc.

De Lectoure, ce premier febvrier 1578.

Vostre bien bon et asseuré amy,
HENRY.

Monsr de Vivans, Je vous prie faire bonne garde des prisonniers qui ont esté pris à la citadelle[2].

  1. L’abbé Leydet met ici en marge : « Le Roi de Navarre fait peut-être allusion à l’entreprise des catholiques qui voulurent secouer le joug. Voyez les journaux de l’hôtel de ville. »
  2. Post-scriptum de la main. (Leydet.)