Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/202

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rien à voir ni à la recepte ni au contrerolle de la levée des deniers de l’imposition et peage sur les dits pastelz, il semble qu’on se veuille ayder de moy pour establir et authoriser seulement le dict peage, dont je ne puis tirer aucun proffit ne utilité en vertu de l’expedition que m’avez envoyée. Et partant, il sera bon d’avoir quelque declaration ou telle autre expedition qu’on advisera, pour estre mieulx asseuré des ditz deniers qui m’ont esté accordez là dessus à la conclusion de la paix. Et semble qu’il seroit besoing que le recepveur y fust mis de ma part, et qu’il plaise au Roy y mectre seulement un contrerolleur ; autrement je ne ferois pas grand estat des ditz deniers. Je desire aussi grandement que le sr de Favas obtienne son evocation qui lui a esté cy devant accordée, et que ce soit au parlement d’Aix, suivant ce qu’il a requis, laquelle, à ceste cause vous poursuivrez avec non moins de soing que mes propres affaires ; et l’ayant obtenue vous ne fauldrez de la m’envoyer. Au reste, vous m’advertirez de l’estat de mes affaires avec toutes les occasions, vous prians de continuer à user de la diligence que j’ay cogneu en vous. Et par le retour du dict sr de Myossans, je pourvoieray sur tout ce que m’avez mandé pour l’augmentation de vos salaires, et regarderay vous faire don sur les arrerages des estats et pensions qui me sont deuz à l’Espargne. Cependant, donnez ordre à ce que l’acquit-patent que m’avez envoyé soit refermé et que je puisse estre desormais seurement payé de ma pension. Sur ce, je prieray Dieu vous tenir, Forget, en sa saincte et digne garde.

De l’Isle en Jourdain, le vje mars 1578.

Vostre bon maistre,
HENRY.