Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/221

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faire la presente pour vous dire le contentement que j’ay de vous et l’estime en quoy je vous tiens, que je seray tousjours bien ayse de vous faire paroistre par tous bons effects, partout où l’occasion se presentera ; ainsi que le capitaine Durand, present porteur, vous pourra faire entendre de ma part. Lequel je vous prie croire, et Nostre Seigneur vous tenir, Capitaine Montesquieu, en sa saincte et digne garde. De Montaulban, le troisième juillet 1578.

Vostre meilleur amy,
HENRY.



[1578. — 6 juillet[1].] – Ire.

Orig. autographe. – Collection de M. le marquis de Biancourt.


AU ROY MON SOUVERAIN SEIGNEUR.

Monseigneur, M’ayant faict entendre le sr de Roque, qui faict mes affaires en vostre Court, le besoing qu’il avoit d’aller chez luy, j’ay advisé d’envoyer pour quelque temps en sa place le sr de Chassincourt, gentilhomme de ma chambre, qui aime tant le bien de vostre service et repos de vostre Royaume que, j’estime, l’aurés pour agreable, comme je vous en supplye trez humblement. Il vous fera entendre bien au long l’estat des affaires de deçà, qui ne sont pas, à mon grand regret, selon l’intention de Vostre Majesté, desclarée tant par l’edict de la paix et traicté de conference faicte avec la Royne vostre mere, que par plusieurs de vos depesches responsives aux miennes, mais au contraire selon la maulvaise affection d’aulcuns voz principaulx ministres et officiers qui, ayans les moyens pour remedier

  1. La date résulte du rapprochement de cette lettre avec la suivante.