Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/249

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pareillement les expeditions qui me touchent, et entre aultres celle contre l’arrest donné en la chambre d’Agen contre Sornin, lequel m’est grandement prejudiciable et à tout ce qui a esté faict par moy durant les troubles passez. J’escris au Roy mon seigneur, pour le faict de la Reole, ville de seureté surprise contre la paix et foy publique, à ce qu’il la fasse remettre, et punir ceulx qui ont faict le dict attemptat. Cela seroit cause de lever toutes les desfiances et de mettre et establir une bonne paix par tout ce Royaume. Je seray bien ayse, quand vous apprendrés nouvelles certaines des affaires de Flandre[1], que m’en teniés adverty, et des aultres occurrences qui passeront, comme aussy je vous prie continuer le soing et affection que vous avés tousjours demonstré avoir au bien de mes affaires et service, et m’escrire, avec les commoditez, le plus souvent que vous pourrez : sur ce, priant Dieu vous tenir, Forget, en sa saincte et digne garde. De Nerac, ce xviije jour de decembre 1578.

Vostre bon maistre et amy,
HENRY.
  1. Où Monsieur faisait alors la guerre.