Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/26

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accomplis dans l’intervalle d’une lettre à l’autre, surprendre les ressorts, jusqu’alors ignorés, de plusieurs événements, et mettre sur la voie de rapprochements souvent heureux.

Dans la période embrassée par les deux premiers volumes que nous offrons presque simultanément au public, un très-petit nombre de lettres ont été réservées, faute d’avoir pu restituer la date d’une manière plus ou moins approximative. Nous savons, du reste, combien une telle opération est délicate et combien la critique pourra s’y exercer utilement. Loin de la récuser, nous invoquons ses avis, dans l’intérêt de l’histoire et du perfectionnement d’un travail où tant de détails sont réunis. Sur les divers points de la France parcourus par Henri IV, les savants de chaque province doivent posséder des renseignements spéciaux qui n’ont pu nous être tous communiqués. Il en est de même sur les familles. Les rectifications qu’on voudrait bien nous indiquer trouveront place dans le supplément, car un supplément est inévitable. Outre les lettres auxquelles il semble impossible d’assigner une place chronologique, tout ce qui nous arrive de communications nouvelles, passé la date qui y répond, est nécessairement réservé, ainsi que plusieurs lettres de recommandation, de congratulation, d’une dictée vague ou banale.

J’ai dû mettre cependant à écarter ce genre de lettres une grande circonspection : une correspondance royale, quelque distingué que soit l’esprit du prince qui l’écrit, n’a pas seulement un intérêt littéraire et biographique. On peut même dire qu’au point de vue le plus élevé se place l’intérêt de l’histoire du pays.

Dans cette collection des documents de notre histoire, imprimés aux frais de l’État, la publication des lettres de