Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/28

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

portant à cette époque le nom de lettres, tels que lettres royaux, lettres patentes, lettres de jussion, d’abolition, d’érection, de confirmation, etc. et aussi les lettres de cachet, les lettres closes et autres circulaires de convocation.

Quel doit être l’effet d’un tel recueil pour l’histoire de Henri IV, de son règne et de son temps ? Quel doit en être aussi le résultat moral et littéraire ? Nous ne pourrions répondre convenablement à cette question que si l’ouvrage entier paraissait en même temps que la préface. Mais la préface n’est immédiatement suivie que des deux premiers volumes. C’est au terme du travail entier, qu’il me sera permis d’offrir une appréciation générale des notions dont viendra d’être enrichie l’histoire, et d’en évaluer l’importance respective, jusqu’à la dernière des lettres, écrite la veille de l’attentat de Ravaillac, après avoir accompagné jusqu’au dernier jour de sa carrière le royal auteur.

Ce que nous pouvons, dès à présent, affirmer, c’est qu’aucun de ces heureux traits dont se compose l’image que nous nous sommes tous faite de Henri IV, ne sera effacé par ses écrits ; que cette noble figure historique, en restant aussi aimable d’esprit, d’ardeur et de bonté, laissera voir de plus en plus l’homme supérieur, le prince vraiment digne du trône, le héros français par excellence.