Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/287

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bien suivies de tous ceulx de l’une et l’aultre religion, faict que j’envoie le sr de Corné en quelques villes de vostre gouvernement où ceulx de la Religion sont en plus grand nombre, pour leur faire clairement entendre mon affection au bien de la paix, afin qu’un chascun se contienne, suivant l’edict de Sa Majesté et articles de conference, estant, extremement marry de voir la corruption de ce siecle, telle que plusieurs se licentient à tout mal, et, sans respecter l’aucthorité des grandz, font des entreprinses d’eulx mesmes, continuent les courses et plusieurs actes d’hostilité, comme si nous estions en la guerre ouverte. Je mande à ceulx des dictes villes d’empescher qu’aulcunes assemblées de gens avecques armes se fassent en icelles, ny qu’elles servent de refuge à ceulx qui commectent ces meschancetez, la tolerance desquelles nous amene en fin une inevitable ruine ; vous priant de croire, mon Cousin, que ceste seule consideration du service du Roy et soulaigement de ses subjects me pousse d’envoyer es dictes villes, ores qu’elles soient dans la province que vous commandés. Et sur ceste verité, je prie le Createur vous tenir, mon Cousin, en sa saincte et digne garde. De Nerac, ce xxiiije de septembre 1579.

Vostre bien affectionné cousin et asseuré amy,
HENRY,



1579 — 30 septembre. – Ire.

Orig. – Arch. de M. le baron de Scorbiac, à Montauban. Copie transmise par M. Gustave de Clausade, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À MESSRS SCORBIAC ET LE PIN,

CONSEILLER DU ROY MON SEIGNEUR EN SA COURT DE PARLEMENT DE THOLOSE, ET MON CONSEILLER ET SECRETAIRE DE MES COMMANDEMENS ET FINANCES.

Messrs de Scorbiac et le Pin, Puisque ainsi est que l’accusation de calomnie faicte par Ardoin contre le sr Alard ne s’est trouvée veritable, nous mandons aux officiers et consuls de Montaulban de ne s’empescher de ce differend, ny retenir le dict Alard, qui a besoing