Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/434

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

train, qui est demeuré par delà, n’ayt poinct faulte de moyens. Et au retour de ce porteur, faictes moy entendre toutes nouvelles ; priant Dieu sur ce vous tenir en sa garde. De Ste Foy, ce xxxe juillet 1581.

Vostre meilleur amy,


HENRY.



[1581. — vers le commencement d’août. — Ire.

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 887, vol. Ier, lettre n° 7. Copie transmise par M. Houat.


[À MONSR DE BELLIEVRE.]

Monsr de Bellievre, Je sçais assez l’affection que vous portés au bien du public ; et ce que vous y pouvés, employés le, je vous prie, à faire qu’on execute la paix en mon endroict, qu’on me rende mes maisons, qu’on fasse punition de l’attemptat de Perigueux[1] ; car de mon costé j’ay faict et fais tout ce qui se peult. Le differer accroist les deffiances, et les deffiances occasionnent beaucoup de personnes à faire du mal. Je vous prie, encores un coup, tenés la main qu’on remedie aux affaires de ceste province : et à Dieu.

Vostre bien affectionné amy,


HENRY.
  1. « Vers la fin de juillet, la noblesse de Périgord et des environs, fatiguée par les courses continuelles des garnisons protestantes engagea les commandans des troupes du Roi à se saisir de Périgueux. Ils surprirent cette ville la nuit, et ils la traitèrent avec tant de barbarie, qu’ils sembloient vouloir venger celle que le baron de Langoiran y avoit exercée six ans auparavant lorsqu’il se rendit maître de la ville. Le roi de Navarre ayant porté ses plaintes au Roi, il n’en reçut pour toute satisfaction que des excuses. » (De Thou, Hist. universelle, l. LXXIV, ann. 1581.)