Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/479

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d’une commune main, s’employer à la reddition de la dicte place et punition de ceulx qui y sont dedans. Si d’adventure ils s’obstinent, je suis d’advis qu’ilz y emploient la force, comme monsr le mareschal le desire aussy ; vous priant d’instruire ce laquais du chemin qu’il aura à tenir pour rendre les dictes lettres seurement, et advertir ceulx des Eglises de mon intention là-dessus, ensemble ceulx de la noblesse que vous cognoistrés estre besoing, sur tout me faire sçavoir par toutes commoditez l’estat des affaires de delà. Et je prieray sur ce le Createur, Monsr de Scorbiac, vous avoir en sa saincte garde. De Castelgeloux, ce ve febvrier 1582.

Vostre bien bon amy,


HENRY.



1582. — 5 février. — IIme.

Orig. — Arch. de la préfecture de la Dordogne. Envoi de M. le préfet.


À MESSRS LES CONSULS DE LA VILLE DE BERGERAC.

Messrs les Consuls, D’aultant qu’à l’occasion des maulvais chemins, je ne puys en allant à Coutras passer par vos quartiers comme je pensoys, j’ay advisé de prendre ung aultre meilleur chemin, et vous ay bien voulu escrire la presente, affin que vous advisez bien à vostre seureté et conservation, sans entreprendre chose qui puisse alterer le repos publicq, gardant inviolablement la paix, et m’advertissant à toutes occasions de ce qui surviendra : en quoy m’asseurant que ferez tout debvoir, je ne vous feray plus longue lettre, sinon pour prier Dieu, Messrs les Consuls, vous tenir en sa garde. De Nerac, ce ve febvrier 1582[1].

Vostre bien bon amy,


HENRY.
  1. Pareille lettre fut écrite le même jour, de Casteljaloux, à M. de Meslon, gouverneur de Montségur. Nous avons jugé inutile de reproduire ce double d’une lettre circulaire.