Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/540

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[1583. — vers la fin de janvier.] — IIme.

Orig. autographe. — Biblioth. impér. de Saint-Pétersbourg, Ms. 914, n° 25. Copie transmise par M. Allier, correspondant du ministère de l’Instruction publique.


À LA ROYNE, MERE DU ROY MON SEIGNEUR.

Madame, J’ay donné charge au sr de Clervan de baiser trez humblement les mains de Vostre Majesté de ma part, et luy faire entendre combien j’estime l’heur de vostre bonne grace, et desire y estre continué, et que je n’ay d’aultre but que d’apporter aux affaires et service du Roy toute fidelité et sincerité, sans y espargner ma propre vie, quand il plaira à Vos Majestez me commander, ainsy que le dict sr de Clervan vous dira plus particulierement, lequel il vous plaira ouïr et croire tout ainsy que moy-mesme, et me tenir tousjours pour

Vostre trez humble et trez obéissant subject,

fils et serviteur,


HENRY.



1583. — 1er fevrier.

Orig. — Arch. de la famille Forget de Fresne. Communication de M. le chevalier Artaud de Montor, membre de l’Institut, allié de la famille Forget.


À MONSR FORGET,

MON CONSEILLER ET SECRETAIRE DE MES FINANCES.

Monsr Forget, J’ay entendu par le sr de Lesignan combien vous vous estes soigneusement employé à la poursuyte et sollicitation de ce qu’il a eu à negotier pour le bien de mes affaires. J’ay veu aussy ce que m’escrivez par vostre lettre, de la provision que avez eue de l’estat de tresorier general de France à Tours, par le decez de vostre beau-pere ; dont j’ay esté bien ayse ; et trouve bon que, puisque vous serez quelquefois empesché à l’exercice de vostre estat, vostre frere ayt la mesme charge que vous avez pour mes affaires à la Cour, en vostre absence, m’asseurant qu’il fraternisera avec vous en la mesme diligence, affection et fidelité que vous avez tousjours demonstré avoir au bien de mes affaires et service ; desirant neantmoins que