Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/606

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[1583. — vers le commencement d’août.] — IIme.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 17 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Par ce que, par le chevalier Salviati je vous ay escript pour le faict du Mont de Marsan où il desire aller passer et faire quelque sejour au partir d’icy, à l’occasion des maladies qui courent à Nerac, je vous prie, mon Cousin, m’en faire response, laquelle j’atends icy, et me tenir tousjours pour

Vostre plus affectionné cousin et asseuré amy,


HENRY.



[1583. — vers le commencement d’août.] — IIIme.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 10 recto.

Cop. — B. R. Suppl. Fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Au lieu que je pensois que mes subjects du Mont de Marsan deussent avec le temps amander, ils empirent tous les jours. Ayans esté nagueres mandés pour se trouver aux Estats de Bearn pour y recevoir, à la coustume, leur part de la donation qui de temps immemorial nous a esté faicte, et où ceulx du Mont de Marsan n’avoient jamais failly, ils ont à present refusé d’y venir, de sorte qu’il a fallu que le reste de mon visconté, hors la ville du Mont de Marsan, ayent deputé pour s’y trouver, comme si ceulx de la dicte ville estoient alienés et separés de mes aultres subjects. Ce que j’ay trouvé fort nouveau et estrange, et m’esbahy de ceulx qui les entretiennent en leur malice et desobeissance. J’espere que le Roy m’en fera un jour la raison. Cependant j’ay bien voulu vous en advertir, m’assurant que c’est chose que vous ne trouverés moins mau-