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1583. — 29 décembre.

Orig. — Arch. de Mauriac (Cantal). Copie transmise par M. Delalo, procureur du Roi.


À MONSR DE VERGNES[1].

ADVOCAT EN LA COURT DE PARLEMENT DE PARIS.

Monsr de Vergnes, J’ay esté bien ayse d’entendre par le sr de la Barte l’affection que portez au bien de mes affaires, pour la cognoissance qu’avés d’icelles, et les moyens de m’y pouvoir aider. De quoy je vous mercie ; et prie qu’en continuant ceste bonne volonté vous me fassiés ce bien de communiquer au dict sr de la Barte ce dont vous pouvés estre plus particulierement instruict, touchant plusieurs procez de grande importance que j’ay en la court de Parlement à Paris, et luy en donner mesme quelques memoires, suivant lesquels il se puisse avec plus de facilité acquitter de la charge que je luy en ay donnée. Quoy faisant, je mettray peine de le recognoistre par tous les moyens que j’auray jamais de m’employer pour vous, d’aussi bonne volonté que je prie Dieu vous avoir, Monsr de Vergnes, en sa saincte garde. À Nerac, le vingt-neuviesme jour de decembre 1583.

Vostre bien bon amy,


HENRY.
  1. Jean-Jacques de la Vergne, sieur de Guilleragues, avocat en la cour de parlement, fils de Pierre de la Vergne, avocat au parlement de Paris, puis président au parlement de Bordeaux, était un des hommes les plus considérables de son ordre, et avait épousé Geneviève Le Maistre, fille de Gilles Le Maistre, premier président au parlement de Paris. Blanchard, Loysel, Étienne Pasquier, parlent avec éloges de cet illustre avocat et de son père.