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[1584. — 10 mai.] — IIIme.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 49 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, Je vous remercie bien fort des passeports que m’avez envoyés par mon lacquais. Je pense que je n’en auray point de besoin, parceque, graces à Dieu, ma sœur se porte mieux. Je reconnoy fort vostre bonne volonté au repos de ce Royaume et mesmes en mon endroit, et creés, mon Cousin, que j’en ay de la satisfaction et vous en sçay beaucoup de gré. En somme, jamais nuls accidens, bons ny mauvais, ne changeront mes bonnes inclinations ; mais monsr de Montaigne vous dira le surplus. Mon Cousin, faictes estat de mon amitié et que je demeureray

Vostre bien affectionné cousin et meilleur amy,


HENRY.



[1584. — vers le 20 mai[1].]

Copie. — Archives de M. le général comte de Bourbon-Busset. Envoi de M. l’abbé Chambon, curé de Souvigny, correspondant du ministère de l‘Instruction publique.


À MON COUSIN MONSR LE COMTE DE BUSSET.

Mon Cousin, J’ay esté trez aise de ce que vous m’avez faict entendre de vos nouvelles, et encores plus de ce que vous m’avez envoyé vostre fils, lequel s’en retournant incontinent, je vous prie de le retenir gueres, et le me renvoyer le plus tost que vous le pourrez ; car il sera mieux auprès de moy, m’appartenant, que de demeurer à la maison, car j’en auray soin. Je trouve que vous avez bien faict d’en faire le mariage ; je vous prie, mon Cousin, de faire estat asseuré et certain de mon amitié et croire que je suis et veux demeurer

Vostre affectionné cousin et asseuré amy,


HENRY.
  1. Cette date est indiquée d’après celle d’une lettre de M. de Miossens, sur le même sujet, lettre également conservée à Busset, dans les archives de M. de Bourbon.