Page:Henri IV - Lettres Missives - Tome1.djvu/728

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[1584. — novembre.] — Ire.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 34 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 10094.


À MON COUSIN MONS{R LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, J’ay esté bien ayse d’avoir entendu si particulierement de vos nouvelles par le sr de Poncarré, qui est party pour faire son voyage de Languedoc, où j’espere qu’il fera quelque chose de bon. Pour le moins que j’y ay apporté tout ce que j’ay peu et d’affection et d’instruction. Je trouve vostre avis bon pour le faict de Rouergue ; car c’est chose où il faut donner ordre afin de remetre toutes choses au bon estat, et establir, s’il est possible, une paix generalle en ce royaume, par le moyen de laquelle la justice regnera et fleurira. Je desireroys bien avoir ce bien de vous voir, devant que vous y acheminer, afin de conferer ensemble et aviser plus particulierement sur toutes choses. Je vous prie me mander souvent de vos nouvelles et aymer tousjours

Vostre plus affectionné cousin et parfaict amy.


HENRY.



[1584. — novembre.] — IIme.

Orig. autographe. — B. R. Fonds Béthune, Ms. 8828, fol. 1 recto.

Cop. — B. R. Suppl. fr. Ms. 1009-4.


À MON COUSIN MONSR LE MARESCHAL DE MATIGNON.

Mon Cousin, J’ay veu ce que m’avés escript par ce porteur, et ay esté bien ayse d’entendre de vos nouvelles. J’ay entendu ce que le sieur de Pontcarré m’a dict, de vostre part, pour le faict de Rouergue, et que vostre voyage y est necessaire. Mais je voudroys bien avoyr parlé auparavant avecques vous, et conferer de ce qui est pour le service du Roy et pour establir un repos par les provinces ; afin de parvenir à une paix generale, laquelle ne fut jamais si utile, voire